Extrait:
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« Y a des jours où
le sort s’acharne contre nous », pense Arnaud en appuyant
nerveusement sur le bouton de l’ascenseur. « Il s’accroche
à nos basques tel un morpion à une touffe de poils pubiens ».
L’image le fait sourire. Première fois de la journée.
Faut reconnaître que ce
vendredi avait très mal commencé. Avant même d'avoir posé le pied
par terre, Julie, sa copine depuis quelques semaines lui faisait une
scène pour un petit pet élégamment étouffé sous la couette.
D'habitude, ils en riaient mais ce matin, la belle n'était pas
d'humeur. Vraiment pas ! Le petit déjeuner qui suivit cet
esclandre s'était déroulé dans une ambiance de salle funéraire :
traits tirés, silence de mort. Même la radio semblait complice.
Elle diffusait une avalanche de nouvelles toutes plus sanguinolentes
les unes que les autres. Le lait, autre artisan du mauvais sort,
avait débordé de la casserole générant un hurlement de harpie de
la belle et ténébreuse Julie en cette veille de week-end. « T’as
vu la gazinière... tu pourrais faire gaffe ! » L’un et
l’autre s’étaient quittés sans un mot d’encouragement pour la
journée qui s’annonçait sous de mauvais auspices.
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