Une histoire n'est pas toujours ce qu'elle prétend être à la lecture de ces premières lignes. C'est le cas de cette nouvelle dont voici un extrait:
" C’est
alors qu’en portant la tasse à mes lèvres, je daigne enfin
diriger mon regard vers l’éphèbe que je devine impatient de le
croiser. Ils sont tous pareils. Et les années de chasse ne font que
confirmer cette certitude invraisemblable qui ne cesse d’alerter
les mères inquiètes de laisser leurs rejetons mâles dans la
nature : la provocation est une seconde nature chez ces adultes
en devenir. Puis je me délecte d’une gorgée de cet excitant
breuvage. Je sors une blonde du paquet que je viens de jeter
négligemment sur le faux marbre. Farfouille en quête d’une boîte
d’allumettes que je ne trouve évidemment pas. Le fer est chaud.
L’appât au bout de l’hameçon. La proie bientôt prise au piège.
Je ferre.
- Veuillez m’excuser de vous importuner, mais auriez-vous du feu, s’il vous plaît ? J’ai dû oublier mes allumettes sur le coin de mon bureau.
- Désolé, je n’fume pas.
- Ne soyez pas désolé. C’est une vilaine habitude dont je n’arrive pas à me débarrasser. Et à mon âge…
- Vous ne semblez pas si vieux.
- Fort aimable à vous ! Et pousseriez-vous l’élégance jusqu’à supposer un âge plus en accord avec celui que vous me donnez ? "Pour en savoir plus sur les plans d'ÉLYAS: L'heure-du-loup