samedi 10 février 2018

Nouvelle critique

Ce début d'année est absolument merveilleux, car voici une critique de mon recueil extrêmement bien étayée.
Et à chaque fois, je suis surpris voire ému par les propos de leurs auteurs. Cela me motive davantage pour éditer un nouveau recueil qui je l'espère trouvera un public encore plus large. Merci infiniment à Murphy Myers!

murphypoppy.canalblog.com


vendredi 9 février 2018

La cave

Retrouvez un nouveau texte où se mêlent souvenirs d'enfance et légende urbaine. La cave

Extrait:
Fait divers ou légende urbaine, l’histoire qui va se dérouler sous vos yeux curieux et incrédules relève peut-être de ces deux catégories. Qui peut le dire ? Elle se raconte depuis tellement longtemps, depuis tant de générations d’enfants que nul ne sait plus s’il convient d’évoquer une invention d’un esprit fécond ou une réalité transmise par un parent soucieux de protéger sa progéniture. Remontons dans le temps.
Nous sommes en mille neuf cent soixante-neuf. Les Romantier habitent dans un pavillon récemment construit. C’est le premier d’une série d’autres qui sortiront prochainement de terre à proximité des deux exploitations agricoles du hameau. Voilà pour la description de l’environnement extérieur. Si nous resserrons un peu le cadre, nous pénétrons dans l’intimité de ce couple et leurs enfants installés autour d’une table en formica gris dans une cuisine aux murs de plâtre impersonnels. Le père et la mère placés à l’extrémité la moins large se font face. Les deux garçons de sept et neuf ans sont assis en vis-à-vis sur la longueur et se chamaillent bruyamment.
— Félix, laisse Martin tranquille ! lance le chef de famille. Je ne te le répéterai pas deux fois.
— Oui, mais c’est lui qui m’embête avec ses grimaces.
— Et arrête de répondre.
— Mais…
— Sors de table et file dans ta chambre. Et toi, Martin, va chercher une bouteille d’eau à la cave.

Le cadet s’exécute sans broncher, car il sait que son père possède la main lourde. Une gifle pourrait, sans contexte, faire office de prochaine réplique de son géniteur peu enclin à la patience. Quant à Martin, il ne réagit pas. Prostré sur sa chaise, il espère que sa mère vienne à sa rescousse en descendant au sous-sol pour rapporter le précieux breuvage. Mais celle-ci se contente de signifier à son mari que leur aîné est terrorisé à l’idée de devoir se rendre dans les entrailles de la maison. « Ce sont des bêtises de gamin. » Et il réitère son ordre qui ne supporte aucune contestation. « Martin, la bouteille ! »