lundi 17 février 2014

Bain de soleil

Une des conséquences inattendues de ces derniers jours de pluies intenses, c'est l'apparition en plein jour des ragondins sur les berges du marais vendéen.
Habitués à la vie crépusculaire et nocturne, ce rongeur est chassé de son terrier par le trop plein d'eau qui inonde son habitat.

Une occasion rare d'admirer ce sympathique animal trop souvent écrasé sur nos routes de campagne.

dimanche 16 février 2014

Dedans, dehors

Lorsque la folie mystique enferme l'individu dans des contrées inaccessibles, c'est ce dont parle mon dernier texte.

Un extrait:
" Ils ne m’auront pas. Ils peuvent bien raconter ce qu’ils veulent, je ne suis pas dupe. Je sais bien qu’ils sont à la solde du pouvoir. Tous ces médias, ces journaleux… et c’est pour cela qu’ils nous mentent. Il me suffit de regarder par la fenêtre pour découvrir l’ampleur de leur manipulation.
Ça fait quinze jours qu’ils sont là à attendre que je sorte, les statiques, les désincarnés. On dirait des zombies en attente de nourriture. Chaque jour leur nombre va croissant. Leurs yeux sans vie fixent la fenêtre de ma chambre. Mais pourquoi moi ? Pourquoi m’ont-ils choisi ? Qu’ai-je donc que les autres n’ont pas et qui fait que je les attire irrémédiablement ? Ils n’en savent probablement rien puisqu’ils ne pensent plus. Il ne sert à rien d’espérer une réponse de leur part. Mais moi, je sais. Seul l’instinct de conservation les meut. Se nourrir pour survivre. Arraché ma chair goûteuse puis s’en repaître jusqu’à satiété. Avec violence, acharnement, dévorer mon corps et s’emparer de ma force vitale ; j’imagine leurs crocs déchirant la peau de mes bras, de mes jambes, de mon ventre et de mes… non, pas question ! Je ne leur servirai pas de dîner. Je ne serai jamais leur mets de choix. Ils peuvent bien crever là, plantés tels des chiens de garde exsangues. Mais ils ne sont pas seuls.
Il y a les autres. Tous les autres. Ceux qui se meuvent. Ceux qui bougent, courent, rampent, se faufilent, s’insèrent. La semaine dernière, Lucio, un de mes correspondants sur le net m’a avoué se sentir défaillir. Depuis quelques heures, il sentait ses forces l’abandonner comme si de l’intérieur, un organisme vivant aspirait son sang telle une pompe ininterrompue. Et puis, j’ai vu son visage se creuser laissant apparaître sous la peau un grouillement famélique. En quelques secondes son corps fut pris de terribles soubresauts et je les vis enfin. Perçant l’épiderme, ils s’échappèrent par dizaine, par centaines. Impuissant derrière ma webcam, j’assistai à l’agonie de Lucio qui fut avalé par ces suceurs insatiables. Croyez-moi, à tout moment, ils peuvent nous surprendre. Et lorsqu’ils nous mettent le grappin dessus, c’en est fini de notre existence. C’est pour ça que je ne sors pas. Mon univers, mon espace vital se résume à ces quinze mètres carrés. Et je l’ai équipé en conséquence. Pour tenir le siège. Je serai le dernier en vie une fois qu’ils auront anéanti l’humanité toute entière. Car c’est bien là leur plan : prendre notre place ici-bas par la contamination. Alors quitter ma chambre me serait fatal ! "

Pour lire le texte dans son intégralité: Dedans, dehors

vendredi 7 février 2014

J'arrive!

Ma participation à un défi d'écriture sur Atramenta.net. le thème: la Saint Valentin.

Extrait:


"Stoffel était penché au-dessus de moi et s’appliquait à répéter méthodiquement les gestes qui me permirent d’abord d’entrevoir son visage puis d’admirer après quelques secondes, son sourire rayonnant. Il ne me fallut pas longtemps pour comprendre que je lui serais à tout jamais redevable. Mais plus encore, je pris conscience que nos vies étaient réunies par un caprice de l’existence qui faillit m’échapper sur cette plage à quelques kilomètres de Port des barques. Un halo de lumière éclatante cintrait son doux visage. Était-ce le soleil de printemps ou une manifestation exceptionnelle, surnaturelle ? Je penche bien sûr pour la seconde explication qui tord le cou au rationnel que tu es peut-être. Mais je ne suis guère enclin à l’objectivité dans cette affaire qui débuta sous de bien étranges auspices. Y avait-il du monde autour de nous ? De l’agitation ? Une sirène d’ambulance ? De l’inquiétude entremêlée de voyeurisme ? Je ne saurais le dire. Mon attention était toute acquise à celui qui était encore pour moi qu’un étranger et ne le resterait plus longtemps."

Pour découvrir le texte en intégralité: J'arrive!